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Les objectifs à atteindre

Objectif opérationnel : Former toute la communauté éducative

Cibles visées : parents, élèves, professeurs, établissements

Partenaires/Intervenants : Enseignants EMC (enseignement moral et civique), Conseillers principaux d’éducation (CPE) , référents académiques et départementaux « Non au harcèlement »  , la délégation académique au numérique éducatif (DANE), le centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), professeurs documentalistes, association « Génération numérique » , etc.

Description des formations:

– Contexte (rappel des chiffres nationaux et académiques)
– Définition des termes-clés : harcèlement, acteurs du harcèlement (victime, harceleur, témoin actif/passif), formes du harcèlement…
– Conséquences sur la victime
– Conséquences pour les harceleurs
– Comprendre le processus de harcèlement
– Le cas du cyber-harcèlement (rôle des réseaux sociaux, processus…)

« Il est fondamental de permettre aux enfants de développer leurs compétences psychosociales dès le plus jeune âge. Il s’agit de l’une des meilleures actions de prévention du harcèlement : reconnaitre ce qu’éprouve l’autre, accepter les différences, etc. est en effet à la base du fonctionnement sain d’un groupe. »   Source : Non au harcèlement (ESENESR remplacé par l’Institut des hautes études de l’éducation et de la formation – IHEEF en décembre 2018)
Cibles visées : les élèves
Intervenants : psychologues, enseignants
Description :
Des éléments sont déjà abordés en classe, notamment à travers des méthodes d’enseignement actives (par exemple lors de travaux collaboratifs en sous-groupe : respect des autres, accepter un avis différent du sien…).

Exemple : formation des élèves de troisième à la mission d’ambassadeur  au collège de Fontaine Française

Cibles visées :
les élèves
Intervenants : s’appuyer sur ce qui est fait au collège de Fontaine Française
Description :
Les élèves les plus âgés parrainent les autres élèves et suivent une formation organisée par des assistants sociaux, des infirmières, des associations (ex: AROEVEN, génération médiateurs, Adosphère)…

Cibles visées : les parents
Intervenants : Equipe de direction, gestionnaire, profs, infirmière
Intervenants extérieurs : l’Accueil recherche écoute-adolescent – AREA BFC (suivi psychologique de certains élèves, intervention auprès des adultes), associations d’aide aux victimes

COLLEGE PHILIPPE COUSTEAU – BRIENON SUR ARMANCON (89)

Description :
Définir un lieu et un moment précis pour que les parents puissent échanger librement et poser leurs questions.

Cibles visées : les élèves
Intervenants : DANE, Clémi, Canopé
Objectif des interventions:
Construire et gérer son identité numérique
– Comprendre l’e-réputation
– Savoir choisir ses réseaux sociaux…

Objectif opérationnel : Prise en charge de la victime, de l’auteur et des familles

Les accompagnements proposés peuvent prendre plusieurs formes : activation de la cellule de veille, écoute, suivi, identification des personnes ressources…

Tout acte de violence doit être puni et sanctionné en fonction de la gravité des faits : procédure disciplinaire, signalement… Un accompagnement devra également être mis en place. Il peut avoir éventuellement lieu dans le cadre de partenariats avec d’autres acteurs (collectivités territoriales, associations…) ou en faisant appel à la cellule « Vie scolaire » du rectorat de l’académie de Dijon.

Objectif opérationnel : Expérimenter une approche partenariale à l’échelle d’un réseau d’établissement

Le partenariat se définit comme « Une méthode d’action coopérative fondée sur un engagement libre, mutuel et contractuel d’acteurs différents mais égaux, qui constituent un acteur collectif dans la perspective d’un changement des modalités de l’action – faire autrement ou faire mieux – sur un objet commun – de par sa complexité et/ou le fait qu’il transcende le cadre d’action de chacun des acteurs -, et élaborent à cette fin un cadre d’action adapté au projet qui les rassemble, pour agir ensemble à partir de ce cadre. »

La complexité du traitement de la grande difficulté sociale et /ou familiale rend la mise en place d’un partenariat nécessaire. Ce partenariat à l’échelle d’un réseau d’établissements se voudra le lieu de concertation inter-degré entre les établissements afin d’améliorer le dépistage et le suivi de chaque cas.

La mise en œuvre de cette action comportera deux phases :
– Former les enseignants (professeurs principaux) à l’écoute et à la conduite d’entretien.
– Proposer aux élèves de sa classe (6ème, 4ème ou seconde) une plage hebdomadaire d’entretien individuel de la rentrée jusqu’aux vacances de Toussaint. L’entretien sera réalisé par le professeur principal ou en binôme avec le psy en.

La mise en œuvre de cette action comportera deux phases :
– Proposer des permanences d’accueil destinées aux parents, associant gestionnaires et assistants sociaux scolaires en début d’année scolaire et à chaque début de trimestre.
– Réfléchir à des modalités de communication sur les aides et leur gestion non-stigmatisante.

Il sera prévu pour chaque classe une concertation trimestrielle associant les délégués de classe avec le CPE, le psychologue de l’Education Nationale (psy EN) et l’assistant social scolaire.

La mise en œuvre de cette action comportera deux phases :
– Prolonger le temps de concertation des enseignants du cycle 3 sur la continuité des apprentissages par un temps d’échange sur l’environnement social et familial de l’élève
– Associer les acteurs du Projet de Réussite Educative (PRE) au conseil école-collège.

Les actions de soutien à la parentalité visent à accompagner les parents en difficulté durable ou passagère dans leur rôle éducatif quotidien auprès de leurs enfants.
En s’appuyant sur les dispositifs institutionnels de soutien à la parentalité, les établissements volontaires pourront soutenir et faciliter l’implication des parents dans le suivi de la scolarité de leurs enfants et les soutenir dans leur fonction parentale :
Mise en place d’un réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) qui a pour but de valoriser les compétences de chaque parent, développer la confiance de chaque parent dans leur capacité éducative, responsabiliser les parents dans la protection de leur enfants, prévenir les difficultés, encourager les synergies entre les associations et les administrations des services publics
– Créer des temps d’échanges éducatifs avec les familles
– Ouvrir l’école aux parents : café des parents, observation de classe…
– Accompagnement individualisé ou collectif des parents à des moments de changement susceptibles de les fragiliser.

Définir un cadre pour les différents acteurs :
Intégrer le soutien à la parentalité dans chaque Projet d’établissement
– Définir un référent « soutien parentalité » dans les établissements

Objectif opérationnel : Construire une communauté apprenante en favorisant une relation triangulaire (élèves, personnels et familles)

Mettre en place une communauté apprenante permettra de créer des relations de confiance et de donner du sens aux apprentissages.

Travail par projet, partant de rencontres inter degrés, groupes de travail d’un réseau qui constitue une académie apprenante : relevé des besoins, identification des leviers, mise en place d’actions ciblées en fonction des besoins.

Groupe de prévention du décrochage scolaire (GPDS) + dispositif relais + réseau d’aide pour les enfants en difficultés scolaires (RASED) : communication aux personnes du réseau de leurs missions et des dispositifs existants.

Le projet a pour but de créer une communauté afin de favoriser la communication et les échanges entre l’école, le collège et le lycée et d’accompagner au mieux les élèves et leurs parents, les personnels enseignants et éducatifs à la problématique du décrochage scolaire non avéré (passif-drop in) et avéré (actif-drop out) / (Lien ressource sur drop-in/drop out).

C’est par la mise en réseau des acteurs de la communauté éducative et de ses partenaires que les problématiques de chacun et leurs répercussions pourront être identifiées et mieux comprises de tous.

L’expérimentation consiste à créer un groupe de travail inter-degré qui, en concertation, en connaissance des missions de chacun et des dispositifs existants devra identifier les leviers, la mise en place d’actions ciblées en fonction des besoins et de la spécificité du territoire défini.

L’analyse des situations et pratiques au sein des familles, des classes, des dispositifs de Réseau d’Aide Spécialisés aux Elèves en Difficulté (RASED), des dispositifs relais de collège, des Groupes de Prévention du Décrochage Scolaire (GPDS), de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) en est le point de départ.

Les actions se porteront sur le suivi de 2 cohortes à la rentrée 2019 (2 groupes seront constitués pour le pilotage et le suivi) :
1. Entrée en CM2
2. Entrée en 3ème

4 collèges ont donné leur accord pour participer à l’expérimentation :
– Collège Paul Fort d’Is sur Till
– Collège Lentillères de Dijon
– Collège Dorgelès de Longvic
– Collège Champ Lumière – SELONGEY sur le secteur d’Hippolyte Fontaines
– Les IEN 1er degré seront associés. Les écoles de secteurs des collèges participent déjà aux liaisons école-collège

Pour construire cette relation triangulaire, une place centrale pour les familles doit être accordée. Les relations développées dès l’école primaire sont à prolonger, à transférer sur les collèges et lycée. Les conseils école-collège et les actions de liaison entre la 3ème et la 2nde déjà installés serviront de points d’appui.

Des partenariats tels que le contrat local d’action sociale (CLAS) porté par la communauté de commune d’Is-sur-Tille seront les bienvenus.

• Objectif opérationnel : Aménager les parcours des élèves pour favoriser la persévérance

Consiste à soutenir fortement l’élève qui éprouve des difficultés par un aménagement de sa scolarité sur le cycle 4 par un aménagement du parcours sous forme de « dispositif spécifique » (art. D332-6 du Code de l’éducation) à « vocation transitoire » c’est à dire quelques semaines (une à six semaines perlées ou non) pouvant inclure une prise en charge partielle ou totale du jeune par un partenaire éducatif ou une entreprise.

Parallèlement, un accompagnement des équipes à la mise en œuvre de l’outil (capacité d’analyse préalable, ingénierie du parcours de l’élève, mise en place d’indicateurs de réussite) et à son évaluation (idée de suivre l’identifiant de l’élève ayant bénéficié d’un Projet Individuel Dérogatoire de Réussite Educative (PIDRE) pour permettre un suivi de cohorte fin et mesurer l’impact sur son devenir) est mis en place.

Cette action consiste à permettre à un élève de pouvoir sortir temporairement d’un établissement et plus largement du milieu scolaire afin de « respirer » et de prendre du recul sur sa scolarité. Le parcours aménagé de la formation initiale (PAFI) vise les élèves sous statut scolaire de 15 à 18 ans repérés comme en risque ou en voie de décrochage scolaire prioritairement scolarisés en lycée ou maintenu ou redoublant en troisième. Le parcours peut durer de quelques semaines à une année maximum.

Parallèlement, un accompagnement des équipes à la mise en œuvre de l’outil (capacité d’analyse, ingénierie du parcours de l’élève, mise en place d’indicateurs de réussite) et à son évaluation (idée de mettre en place un suivi de cohorte basé sur l’identifiant national de l’élève fin et mesurer l’impact sur son devenir, mettre en commun les adaptations déjà proposées) est mis en place.

Cette action consiste à organiser, dès la troisième, par le développement d’un ancrage disciplinaire et des compétences psycho-sociales et par l’opportunité de réaliser des observations en milieu professionnel ou des immersions en Centre de formation par apprentissage (CFA) ou Unité de formation par alternance (UFA) en établissement, la préparation d’un élève pour maximiser ses chances d’engagement dans alternance. Des outils peuvent être mobilisés en ce sens comme les Dispositifs d’Accompagnement Vers l’Alternance (DAVA).

Il convient de souligner l’importance du développement des compétences psycho-sociales pour favoriser l’autonomie et la résilience du jeune dans son parcours. In fine, ce sont ses capacités à agir et à s’insérer qui sont augmentées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a porté en 1993 un référentiel de 10 compétences psychosociales définies comme « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne ». De nombreux outils existent permettant de développer une ou plusieurs de ces compétences, notamment grâce à l’impulsion des professionnels de santé en France. Aujourd’hui ces compétences, en marge du système scolaire, nécessiteraient une plus grande intégration dans le quotidien des élèves.