Chacun doit acquérir toutes les connaissances et toutes les compétences du socle. Toutes les formes d’intelligence seront valorisées pour développer toutes les formes d’excellences au service des projets et des goûts de chacun.
Les objectifs à atteindre
Objectif opérationnel : Garantir la maîtrise des fondamentaux
L’effort académique sur cette question doit être à la hauteur des enjeux sociétaux et nationaux notamment pour réduire la proportion des citoyens qui ont fréquenté l’école mais qui ne maîtrisent pas la lecture.
Les groupes de travail réunissent des inspecteurs du 1er degré, des formateurs du 1er degré et de l’Ecole supérieure de Professorat et de l’éducation (ESPE), des inspecteurs du 2nd degré et définissent, en articulation avec les spécificités départementales, un programme d’action annuel (lien vers document spécifique à intégrer) pour favoriser la maîtrise des fondamentaux.
Le plan mathématiques va se déployer selon 3 volets. Dans le premier degré, des enseignants vont être formés et accompagnés au plus près du terrain par des « référents mathématiques de circonscription ». Ces derniers bénéficieront « d’une formation lourde » de 24 jours en 2 ans, déclinée dans les plans de formation au niveau national et académique. Dans les lycées, seront créés et développés un certain nombre de laboratoires de mathématiques, qui seront des lieux de formation entre pairs avec un partenariat universitaire. Dans tous les établissements du second degré, seront développés et pérennisés des clubs périscolaires autour des mathématiques, avec un ancrage dans le projet d’établissement liant ces clubs aux enseignements.
Le groupe académique « maîtrise de la langue » s’est fixé comme objectif premier de stabiliser de façon irréversible un certain nombre d’apprentissages grammaticaux avant la fin de la scolarité obligatoire. Pour ce faire, la réflexion est engagée autour des enjeux de la grammaire : « la langue comme un système et une culture ». Il s’agira de rendre lisible un parcours cohérent des apprentissages grammaticaux de l’école au lycée en prenant appui sur les repères de progressivité du cycle 2 au cycle 4, les ajustements des programmes de juillet 2018 , et les nouveaux programmes du lycée.
Objectif opérationnel : Proposer à chaque élève un accompagnement adapté pour lui permettre de révéler le meilleur de ses potentialités
Il est nécessaire pour la plupart d’entre eux de construire un accompagnement personnalisé et adapté en s’appuyant notamment sur le livret scolaire numérique.
Travailler sur les excellences de chacun suppose d’accueillir la diversité des élèves et offrir davantage d’accompagnement à ceux qui en ont besoin. Dès lors, il convient que chaque acteur ait connaissance de tous les dispositifs existants, qu’il soit en mesure d’activer le plus opérant en fonction de la situation et soit au fait sur les modalités pratiques de mise en œuvre et de suivi.
Les changements initiés par la Transformation de la voie professionnelle (TVP) qui seront mis en œuvre à la rentrée 2019, apportent une redéfinition selon trois axes de la notion d’accompagnement personnalisé introduite en 2009 dans les lycées professionnels et les lycées polyvalents/ sections d’enseignements professionnels.
– axe 1 : les actions à mettre en œuvre visent le soutien de l’élève dans la réussite de son parcours scolaire et le renforcement de son autonomie, de sa confiance et de son ambition. Tous les élèves sont concernés.
– axe 2 : le travail de « consolidation » concerne les élèves pour lesquels les connaissances et compétences du socle commun ne sont pas stabilisées en mathématiques et français. Une démarche diagnostique initiée dès l’entrée dans la formation et intégrant les résultats des « tests de positionnement » doit permettre d’établir les besoins des élèves et les objectifs à atteindre.
– axe 3 : « l’accompagnement à l’orientation » doit permettre aux élèves en particulier de fonder les choix qu’ils auront à formuler aux cours du cycle de formation, spécialisation éventuelle dans une famille de métier puis projet d’insertion ou de poursuite d’études.
Ces trois axes impliquent une transformation profonde des finalités didactiques comme des pratiques pédagogiques. Ce sont les leviers d’un objectif ambitieux : « faire de la voie professionnelle une filière d’excellence ». Cela justifie d’en réactualiser le pilotage à l’échelle académique.
Voie professionnelle – échéance décembre 2019
Voie générale et technologique – échéance septembre 2020
Objectif opérationnel : Mobiliser la pédagogie de projet comme levier d’acquisition des compétences : agir pour apprendre
Se mettre en projet permet de redonner du sens à certains apprentissages en décloisonnant les domaines disciplinaires.
« Favoriser le travail collaboratif et l’interopérabilité sur les disciplines qui s’y prêtent »
« Adopter une démarche de projet interdisciplinaire »
« Développer l’approche collaborative entre élèves pour leur permettre de proposer des solutions, de développer la créativité et l’innovation »
« Permettre à l’élève d’être acteur et actif dans ses apprentissages »
« Aménager une plage horaire dans l’emploi du temps des enseignants pour favoriser la concertation des équipes pédagogiques et la mise en place de projets »
Exemples d’actions dans les établissements :
– Conduire un projet dans chaque classe de seconde pour faire acquérir des compétences et développer l’ambition (Expérimentation classe de seconde : Gabriel Voisin de Tournus ; lycée Parriat)
– Les compétences psychosociales et l’acquisition de connaissances et compétences (expérimentation Collège Victor Hugo de Lugny)
– Construire un parcours culturel ambitieux en réseau rural d’éducation prioritaire dans le cadre d’une école du socle (projet Cardie Corbigny).
Objectif opérationnel : Impulser la mise en œuvre de la différenciation pédagogique au cœur de la classe et en évaluer les effets
Il est ainsi nécessaire de mettre en place une organisation du travail et des dispositifs didactiques qui permettent à chacun de travailler selon leur propre itinéraire d’appropriation.
« Aménager une plage horaire dans l’emploi du temps des enseignants pour favoriser la concertation des équipes pédagogiques et la mise en place de projets »
« Intervention de deux professeurs pour les élèves décrocheurs »
« Privilégier le travail en îlots* »
Exemples d’actions dans les établissements :
– Repenser l’organisation du temps scolaire au service du développement de pratiques pédagogiques qui favorisent la différenciation (expérimentation EREA Charnay)
Après un diagnostic des atouts et faiblesses de la population accueillie, les situations suivantes ont été observées : démobilisation importante des élèves quant au travail scolaire, démotivation, décrochage, impulsivité et conflits, manque de confiance en soi des élèves, difficulté de gestion émotionnelle.
Les équipes pluri professionnelles ont décidé de repenser leur pédagogie. Elles souhaitent redonner confiance aux élèves, les placer en situation de réussite, enrayer le phénomène d’inappétence scolaire, remobiliser les élèves, prendre en compte l’hétérogénéité de ces derniers en permettant à chacun de progresser selon son rythme et son profil cognitif, améliorer la communication et ainsi créer une cohésion de groupe.
Les moyens pédagogiques mis en œuvre sont aujourd’hui les suivants : temps d’accueil particulier, mise en place de projets interdisciplinaires sur des temps banalisés, co-intervention, réaménagement du temps scolaire avec des séances d’enseignement de 45 minutes les matins, heures de vie de classe par le biais de conseils coopératifs, ateliers philosophiques, études avec ateliers de remédiation, concertation mensuelle des équipes, évaluation formative, classes sans notes.
– Partager une pratique pédagogique novatrice (classe inversée) au service de la différenciation pédagogique (expérimentation lycée Mathias Chalon-sur-Saône)
La pédagogie inversée est une approche basée sur la responsabilisation des élèves qui sont amenés progressivement à devenir maîtres de leurs apprentissages. Les savoirs sont rendus accessibles principalement par la voie numérique et l’enseignant devient un accompagnant individualisant l’acquisition des savoirs et savoir-faire. Cette approche permet également d’améliorer les savoir-être car elle encourage la coopération entre les élèves et favorise donc l’apparition d’un esprit de groupe.
Objectif opérationnel : Valoriser la réussite des élèves en considérant toutes les formes d’intelligence
Deux établissements de Saône et Loire se sont lancés dans ce projet appelé « Galerie des Talents » : il s’agit ici de valoriser les réussites des élèves (mais pas que) à travers leurs expressions artistiques, quelles qu’elles soient (musique, danse, arts plastiques……) L’entrée étant l’accès à la culture, l’exploitation de l’événement est centrée sur la diversité des rencontres avec les formes et œuvres d’art ainsi favorisée et leurs prolongements possibles en terme d’ouverture artistique (comment l’événement peut être un tremplin pour aller plus loin, peut susciter la curiosité, le contact avec d’autres arts au niveau local…)
Objectif opérationnel : Intégrer les compétences développées dans les activités péri et extra scolaires au sein du livret scolaire afin de présenter à l’élève et aux adultes référents une image plus complète de l’élève
Ainsi, les offreurs profitent de ces réseaux pour se convaincre de leurs acquis, les ancrer davantage et accepter plus facilement leurs domaines d’ignorance. Les demandeurs bénéficient de ces partages pour rencontrer autrement qu’à travers les enseignants des savoirs qui les attirent et pour lesquels de véritables passions peuvent naitre. Cf. définition Sylvain CONNAC
La maxime de l’échange des savoirs : « Personne ne sait rien – Personne ne sait tout – Le savoir appartient à tout le monde et s’échange »