Vous êtes ici : > > > Priorité 10 : Développer la culture de l’autonomie

Elle s’acquiert, s’exerce, se transmet. L’un de nos objectifs fondamentaux est bien de développer l’autonomie de pensée et d’action chez tous nos élèves afin qu’ils deviennent des adultes accomplis capables de penser par eux-mêmes et d’agir au sein de la société. Pourtant lorsque nous parlons de l’autonomie des acteurs de l’éducation nationale nous pensons à quelque chose de plus complexe que cette capacité à penser et à agir selon sa pensée. En effet, l’autonomie dans le cadre d’une organisation professionnelle consiste à permettre à chacun de prendre ses propres décisions en prenant en compte celles des autres et en mesurant leur impact sur les élèves, sur la classe, sur l’établissement et sur le travail des collègues. Ainsi, une académie qui développe l’autonomie des enseignants et des différents personnels de l’Education nationale est une académie qui construit pour ses personnels les compétences et les informations nécessaires qui leur permettent de prendre des décisions pertinentes pour leurs élèves et leur établissement, compte tenu de leur expertise mais aussi de ce qu’ils savent de ces élèves et du travail des autres acteurs travaillant avec eux. Cela suppose donc de la confiance entre les acteurs mais également un sens des responsabilités vis à vis des élèves et une bonne capacité de communication avec les partenaires.

Les objectifs à atteindre

Objectif opérationnel : Faire vivre les valeurs de la co-éducation

– Développer dans les écoles des espaces de réflexion éducative partagée parents/enseignants

– Faciliter la vie des représentants de parents d’élèves, ne pas casser les bonnes volontés par une procédure fastidieuse, faciliter le suivi de la scolarité dans son ensemble et pouvoir incorporer des scrutins

– Faciliter l’accès aux démarches administratives

– Former les parents au numérique, à l’utilisation des outils numériques en usage dans l’établissement et des nouveaux services numériques

– Harmoniser les pratiques des établissements pour les élections des parents d’élèves

– Systématiser et diversifier l’accueil des parents à tous les niveaux de la scolarité

– Organiser une rentrée des parents

– En cycle professionnel, organiser des rencontres entre les parents et les représentants d’entreprises d’accueil

Cette action prend les formes suivantes :

– Promotion large de l’espace numérique « Mallette des parents » que ce soit en direction des personnels ou en direction des familles pour faire en sorte que cet espace devienne physique et assure un lien solide entre l’École et les familles.

– Valorisation des dynamiques enclenchées et des actions dans les établissements de la maternelle au lycée via l’éduthèque de l’académie de Dijon et la redirection vers les sites internet de chaque DSDEN de l’académie

Cette action prend les formes suivantes :

– Travail avec les parents et les partenaires pour un meilleur continuum du cycle 3 afin de compenser la fracture entre école et collège et le désinvestissement des parents (inciter les parents d’élèves représentants au conseil d’école à franchir la porte du Conseil d’administration (CA) du collège).

– Installation de réunion d’information-formation départementale proposée aux parents d’élèves élus du 1er degré (rôle des parents représentants, permettant de mieux faire connaître l’institution aux non affiliés)

– Renforcement des liens entre parents d’élèves aux « moments clés » de la scolarité :

  • Identifier des moments clé et innover pour accompagner

– 1ère rentrée à l’école maternelle

– passage CP,

– passage 6ème,

– passage lycée,

– passage dans le supérieur

L’offre en direction de l’école, via le secteur associatif, est multiforme. Des actions partenariales permettent de conduire des projets pédagogiques enrichissants pour les élèves. Une connaissance mutuelle et un cadre commun facilitent la réalisation des partenariats : parrainage entre parents du collège et des écoles.

Expérimentation d’un conseil école collège des parents vers un continuum d’un conseil collège lycée là où le territoire s’y prête.

– Assurer une formation aux enseignants sur la conduite d’entretien avec les parents

– Permettre aux parents de suivre les cours

– Traduire les documents de liaison entre l’école et les parents et bénéficier d’interprètes pour l’ensemble d’un réseau quand c’est nécessaire

– Mettre en place des entretiens individuels réguliers avec les familles et les élèves sous la forme de tables rondes Direction/PP/parents et élèves en collège et lycée.

Cette action prend les formes suivantes :

– Anticipation en équipe pour éviter les situations de rupture de dialogue et améliorer le dialogue avec les parents, croiser les regards sur les élèves dans la bienveillance.

– Développement de la co-intervention en école et en établissement autour de projets pédagogiques clairement identifiés et collectivement construits.

– Implication des membres de la communauté éducative (enseignants, équipe de direction, vie scolaire, personnels santé social…) dont les compétences sont susceptibles de permettre la régulation en cas de difficultés.

Cette action prend les formes suivantes :

– Anticipation en équipes (Groupe de Suivi des Elèves en Difficulté – GSED, Cellules de veille, Conseils École/collège, Cellule d’appui, Equipe de Suivi de la Scolarisation – E.S.S., …)

– Partage des constats et les pistes d’évolution avec les familles

Les situations de ruptures potentielles de dialogues sont les suivantes :

– Responsables allophones

– Les problèmes de vie scolaire/de comportement, que l’élève soit victime ou auteur

– la procédure disciplinaire (le temps de l’appel à contradictoire est un temps « douloureux » pour toutes les parties)

– Les situations d’absentéisme et de décrochage

– Les difficultés d’apprentissage qui donnent lieu à la mise en œuvre de PAP, PPRE (contractualisation avec les familles)

– L’orientation scolaire

Exemple de terrain :

– Liaison CM2/6ème PPRE Passerelle (secteur de collège Cosne Tillier)

– Favoriser les échanges entre les écoles et les associations

– Mettre en place des instances de dialogue éducation/milieu économique sur les territoires

– Favoriser et accompagner la mise en place de conventions de partenariat entre les établissements culturels, sportifs locaux et les établissements scolaires

Cette action prend les formes suivantes :

– A l’image de la mobilisation de l’école pour les valeurs de la République, initiation d’assises départementales ou académiques des partenaires comme outil de connaissance mutuelle mais également d’apprentissage du savoir travailler ensemble 

– Accueil d’intervenants extérieurs, dans le but d’enrichir le parcours des élèves en privilégiant un projet partenarial, afin de mettre en adéquation les attentes institutionnelles et les ressources extérieures

– Mettre en place des assises départementales

– Formalisation des projets pour les valoriser

Il conviendrait d’élaborer des protocoles de dématérialisation d’agréments en prenant en compte les spécificités techniques et réglementaires.

Objectif opérationnel: Développer une approche collaborative pour atteindre les objectifs communs en équipe pluri-catégorielle

– Mobiliser la communauté d’acteurs

– Au sein des établissements, contribuer à faire naître et vivre une communauté éducative

– Travailler à la création d’une identité unique pour les personnels de l’éducation nationale sur les différents outils mis à disposition

– Mettre à disposition de la communauté éducative les résultats de la recherche (banques de données,…)

– Mettre à disposition des inspecteurs un espace libre de parage de données

Pour « les pilotes » – équipe de direction, équipe de circonscription, coordinateurs de réseau directeurs…- il s’agit de veiller à associer à l’échelle de l’établissement, de l’école, de la circonscription ou du territoire autant que possible, les différents corps et métiers : enseignants, personnels d’éducation, corps d’inspection, Auxiliaire de vie scolaire (AVS), Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté RSED, coordonnateurs…

Pour chacun des acteurs associés au diagnostic, il s’agit d’apporter des éléments de réponse à l’aune de son champ d’expertise métier ou de son expérience au besoin en recourant à un appui extérieur (éventuellement dans le cadre d’un partenariat associant des expertises extérieures).

Objectif opérationnel : Sécuriser la complémentarité des niveaux d’intervention et d’expertise

– Définir des temps de travail collaboratif entre inspecteur et chef d’établissement

– Promouvoir l’échange de pratiques transdisciplinaires entre inspecteur et chef d’établissement

– Proposer dans le cadre des formations des remises à niveau théoriques et disciplinaires avec les chercheurs et les universitaires

– Identifier en DSDEN et au Rectorat les rôles et missions des différents services

– Mettre en place des rencontres académiques entre services des DSDEN

Création d’espaces virtuels pour échanger sur les pratiques et les procédures des différentes DSDEN

– Développer les formations pour les personnels administratifs

– Cadre chartes d’intervention cahiers des charges…

Sur la base de l’objectif précédent, un appui extérieur ou un partenariat sur la base de besoins identifiés à l’issue du diagnostic peut être utile.

Cette action prend les formes suivantes :

– Inscription de l’adaptation des structures administratives dans une perspective territoriale et dans le temps.

– Temps de réflexion sur l’organisation des services en les associant.

– Facilitation des mobilités choisies, y compris en encourageant des parcours inter fonction publique sur un territoire (RH de proximité).

– Valorisation des fonctions soutien exercées par les personnels administratifs.

– Développement des actions de formation

Objectif opérationnel : Identifier et repérer la maturité des équipes pédagogiques et éducatives

– Pouvoir valoriser les personnels investis

– Favoriser la mise en place d’une communauté apprenante permettant de développer l’autonomie et la confiance en soi

– Anticiper les partenariats

– Utiliser les moyens numériques innovants (mooc, parcours hybrides, tout à distance, cellule tutorale, etc) pour innover, changer les modèles de représentation de la formation et pallier les problèmes de déplacements

La détermination des indicateurs prend appui sur :

– L’existant des expériences et expertises (groupes d’appui académiques, contrôle de gestion…)

– La prise en compte des aspects « ressources humaines » (caractéristiques des équipes – stabilité et brassage…)

– L’antériorité des territoires accoutumés à l’expérimentation…

– La mesure du consentement et de l’adhésion en liant la capacité à l’autonomie avec celle à travailler de manière collective.

Contextualiser les écoles et établissements à travers d’analyses in-situ et ex-situ des indicateurs qualitatifs et quantitatifs (évaluer les dynamiques internes et externes – territoires) et la capacité de l’équipe à s’approprier les résultats.

Objectif opérationnel :Adapter le niveau d’intervention en fonction du degré d’autonomie de l’unité d’enseignement

– Evaluation partagée des enseignants

– Mettre en place des rencontres académiques entre services identiques des DSDEN

– Identifier en DSDEN et au Rectorat les rôles et missions des différents services

– Pouvoir valoriser les personnels investis

– Contractualiser avec un établissement sur 3 à 5 ans sans évaluation intermédiaire

– Accroitre l’autonomie des unités d’enseignement donc les équipes ont été détectées pour leur maturité (voir 10.3.1)

– Développer les structures autonomes : « écoles laboratoires » et « écoles du socle »

– Accompagner les unités pédagogiques capables de gérer un haut niveau degré d’autonomie par le G3A en vue de meilleure compréhension des éléments facilitateurs

– Valoriser les unités pédagogiques capables de gérer un haut niveau degré d’autonomie par l’évaluation externe

Le renforcement de la complémentarité d’intervention entre les services du rectorat et des DSDEN et clarifier les compétences de chacun des niveaux, départemental, académique, réseau et EPLE.

Pour les équipes les plus autonomes, un accompagnement tant en terme de moyens que d’expertises permet de répondre aux spécificités locales et de mettre en place des projets partagés.  

Cette action prend également les formes suivantes :

– Personnalisation des plans de formation en fonction des besoins des équipes

– Adaptation de l’offre de formation

Renforcement de l’accompagnement des équipes de direction pour développer l’autonomie