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Il s’agira notamment de le doter de connaissances lui permettant de comprendre la manière la plus efficace pour lui d’apprendre.

Ainsi, les actions déclinées ci-après donneront des exemples aux enseignants et aux autres membres de l’équipe éducative au sens large (cadres de l’Éducation Nationale, assistants pédagogiques, assistants d’éducation, équipes de vie scolaire, parents…) pour permettre à l’élève de devenir actif.

A chaque étape de son parcours, l’élève devra gagner en autonomie pour devenir acteur de ses apprentissages. Il s’agira de l’aider à persévérer, à comprendre comment utiliser ses erreurs pour améliorer ses apprentissages et à être en capacité d’apprendre avec et grâce aux autres, en utilisant à bon escient les outils numériques.

Les objectifs à atteindre

Objectif opérationnel : Intégrer les apports du numérique dans le processus d’apprentissage

Elles lui permettent de se représenter les connaissances qu’il possède et de connaître la façon dont il peut les construire et les utiliser. Celui-ci peut également consciemment expliquer ses stratégies d’apprentissage. De telles compétences concourent de manière essentielle au développement de l’autonomie.

« Engager une réflexion dans les écoles et les établissements sur les devoirs
« Apprendre grâce à des manipulations »

L’objectif de ce réseau est de mettre à disposition un ensemble de ressources via un espace numérique partagé, et, d’intervenir localement en réponse aux besoins des établissements et des territoires apprenants.

Les cogniclasses ou le programme ATOLE , par exemple, permettent aux enseignants de développer des stratégies d’apprentissage basées sur les sciences cognitives. L’élève, après avoir découvert le fonctionnement de son cerveau, s’inscrit dans une démarche active d’apprentissage développant l’attention, la mémorisation, la compréhension, l’implication, l’évaluation.

Pour qu’un élève ait une idée de ses connaissances, mais aussi de sa manière d’apprendre et de ce qui le bloque, il a besoin que des activités de réflexion, par nature, très personnelles et singulières, occupent une place à l’école. Mobiliser des “traces”, individuelles et collectives, pour apprendre, permet de rendre visible, ce qui reste bien souvent invisible: le chemin qu’un élève suit pour comprendre et mémoriser.  Fiches, schémas, cartes mentales, carnets de lecture, cahiers d’apprentissage, productions orales, plastiques sont autant de modalités pour réfléchir et mieux apprendre, se regarder réfléchir et regarder les autres réfléchir. En développant ce type d’activités, régulièrement, on permet à l’élève d’être acteur de ses apprentissages et de gagner en autonomie.

Objectif opérationnel : Former les élèves à acquérir des méthodes de travail personnel

« Engager une réflexion dans les écoles et les établissements sur les devoirs. »

Comment apprendre une leçon, comment retenir des noms et les placer sur une carte, comment apprendre des mots nouveaux, comment apprendre un poème… Il s’agit de proposer des démarches d’apprentissage à partir des attendus et des tâches scolaires les plus fréquentes. Ces stratégies prennent place, tout particulièrement, au sein des dispositifs scolaires existants (”devoirs faits”, accompagnement, par exemple)

Etre “acteur de ses apprentissages” suppose de renoncer à une attitude passive, souvent plus confortable, pour un élève. Dans un modèle “passif”, l’évaluation est alors perçue comme un moment “couperet” : on sait ou on ne sait pas, on sait faire ou on ne sait pas faire. L’auto-évaluation est une forme d’évaluation qui permet à l’élève de prendre conscience des objectifs fixés par l’enseignant, de se situer par rapport à ceux-ci et d’adopter des stratégies personnelles pour les atteindre. Cette action vise donc à développer les pratiques d’auto-évaluation, en classe et en dehors de la classe, pour développer les capacités de l’élève à anticiper, corriger, revenir sur son travail (avant, pendant et après).

Objectif opérationnel : Intégrer les apports du numérique dans le processus d’apprentissage

« L’École à l’heure du numérique : le numérique permet de modifier sa manière de travailler et de penser, la transmission de connaissances autrement, en favorisant l’autonomie et l’activité. »
« Intégrer toutes les formes d’évaluation dans le processus d’apprentissage »

Les élèves doivent pouvoir mobiliser les outils numériques mis à leur disposition pour choisir les méthodes d’apprentissage les plus adaptées à chacun et s’engager personnellement dans leurs apprentissages.

Cette action vise à mettre à disposition des élèves des logiciels leur permettant :
– de poser un regard sur la maîtrise de leurs compétences ;
– de conserver un historique de leur parcours ;
– de bénéficier de ressources et d’activités pédagogiques adaptés à leurs progressions.

Objectif opérationnel : Prendre en compte et valoriser les apprentissages externes à l’école

Pour permettre à l’élève de faire le lien entre les différentes sources de connaissances et de compétences et ainsi construire son autonomie, il est nécessaire de développer des partenariats.

« Donner du sens aux domaines disciplinaires »

Le plan mercredi permet de construire des activités éducatives de qualité dans le cadre de projets éducatifs territoriaux ambitieux. L’accompagnement opérationnel de ce plan se fait au niveau des départements dans le cadre des Groupes d’Appui Départementaux.

Cette contractualisation permet de bénéficier de l’expertise technique des intervenants proposés par les associations :
– dans le cadre des parcours éducatifs
– dans le cadre de projets dans la classe et hors la classe
dans l’objectif de donner du sens aux apprentissages pour susciter motivation scolaire et envie d’apprendre.

Le badge numérique (openbadge) est un outil mis à la disposition des enseignants, des organismes de formation, des entreprises, des associations, … pour reconnaître des réalisations, des missions, des compétences, des valeurs, des engagements, des participations. L’infrastructure même de ces badges en fait des objets infalsifiables.

Une collection de tels badges permet de consolider un parcours professionnel en enrichissant l’aspect déclaratif d’un CV par des marques de reconnaissance effectives de tiers.

Objectif opérationnel : Favoriser le questionnement en classe et le valoriser

Pour persévérer dans ses apprentissages, il est cependant indispensable de formuler des questions et d’oser les poser dans un climat de classe serein. Tous les dispositifs permettant de développer le questionnement en classe et de dialoguer et de tenter de répondre aux questions des autres seront à privilégier.

« Apprendre grâce à des manipulations »
« Enseigner et évaluer les compétences »

Cette action vise à mettre les élèves en situation de questionnement grâce à des méthodes adaptées, à les engager dans une démarche de projet.

Les interactions sont au cœur du travail collaboratif et favorisent l’apprentissage.

Objectif opérationnel : Positionner l’erreur comme source d’apprentissage : apprendre à s’en servir et veiller à ne jamais la stigmatiser

 Il est normal voire indispensable de faire des erreurs, leurs analyses permettant de mieux comprendre et ainsi de progresser.  Pour les élèves, il est nécessaire de passer par l’erreur qui doit être reconnue et prise en compte. Le travail réflexif sur l’erreur permet d’instaurer un climat de confiance nécessaire à la construction du savoir.

« Procéder à des évaluations croisées professeurs/élèves sur l’acquisition des compétences »
« Reconnaître un statut constructif de l’erreur »
« Enseigner et évaluer les compétences »

Afin de changer de statut, l’erreur doit être considérée d’une part comme un élément constitutif de l’acte d’apprentissage et d’autre part comme un élément du processus didactique, c’est-à-dire comme une information dont il faut élucider les composants (nature ou origine) pour construire une connaissance correcte. Il s’agit donc de changer en quelque sorte de paradigme en évaluant pour apprendre et non l’inverse.  L’enseignant doit pour cela situer les erreurs dans leur diversité afin de déterminer les modalités de l’intervention didactique à mettre en œuvre. A cette fin, il semble donc nécessaire de rassembler les connaissances existantes sur le statut de l’erreur tout en illustrant ces apports théoriques à travers la constitution d’un corpus de méthodes utilisées et utilisables.

Cette action vise à expérimentation de nouvelles pratiques pédagogiques où l’erreur est considérée par l’enseignant comme “nécessaire pour apprendre et utile pour faire apprendre”.

Au sein de l’éducation nationale existent, sous toutes les formes possibles, de nombreux dispositifs pédagogiques :  externes à la classe, en petits groupes, en groupes de besoin, en ateliers à l’intérieur de la classe, via la coopération entre pairs, avec des enseignantes et enseignants supplémentaires, des enseignantes et enseignants spécialisés, etc…. Cette diversité des réponses soulève une question : la proposition d’un accompagnement adapté aux difficultés identifiées.

Apprendre suppose une reprise constante de ce qui est déjà acquis et une progressivité dans le niveau de ces acquisitions. La programmation spiralaire* permet de répondre à ce principe.

Objectif opérationnel : Mettre en place les aides nécessaires dès le constat de difficultés dans les apprentissages

La persévérance d’un élève dépend également de la capacité de l’école à tenir compte de ses difficultés et de lui proposer un accompagnement adapté et non stigmatisant.

« Groupe de prévention contre le décrochage scolaire (GPDS) – laboratoire de pédagogies innovantes : il est également mis en exergue que la MLDS (mission de lutte contre le décrochage scolaire) est une mission partagée par l’ensemble de la communauté éducative. Le GPDS, son principal levier. »

Des échanges doivent être engagés dans des temps favorables à une communication privilégiée entre l’enseignant et l’élève : accompagnement personnalisé, heure de vie de classe, créneaux “ devoirs faits”.

La mise en place au sein des établissements d’outils de repérage permet d’alerter dès les premiers signes de désinvestissement des élèves. En permettant d’identifier les causes et d’évaluer le degré du décrochage de manière factuelle, ils permettent un apport de solutions plus ciblées et donc efficientes.

Comment définir et mettre en œuvre un accompagnement adapté ? Cette action a d’abord pour objectif d’identifier les principes d’une aide efficace au service des élèves. Les grandes lignes sont connues : la collaboration et la cohérence à partir d’un diagnostic partagé.

Objectif opérationnel : Organiser la coopération entre élèves (en classe et hors la classe, à distance et en présence) et l’accompagner lorsqu’elle est spontanée

Pour organiser la coopération entre les élèves, il est nécessaire de tenir compte de certains facteurs comme le climat de la classe, les encouragements de la part des autres élèves et des professeurs pour prendre la parole, l’état de relation entre les élève et quelque fois le contexte culturel.

« Développer l’usage du numérique pour ouvrir la communication vers l’extérieur des établissements de formation, le e-twinning pour les élèves, et les pratiques par Skype. »
« Créer des situations d’échanges : situations de jeux de rôles, en petits groupes en présentiel ou à distance grâce au numérique : visio-conférences, chats ou des plate-forme de serious games »
« Renforcer les projets Etwinning, ils permettent vraiment aux élèves de se confronter aux autre élèves européens et de collaborer efficacement mais malheureusement encore trop peu de façon directe »
« Intégrer toutes les formes d’évaluation dans le processus d’apprentissage : l’évaluation par les pairs qui est intéressante mais mérite d’être bien encadrée par le professeur pour éviter les dérives »
« Le numérique est de surcroît un outil formidable permettant d’échanger, de collaborer et de travailler ensemble, de mutualiser les ressources, les travaux, les documents pédagogiques. »

L’espace numérique de travail (ENT) est un ensemble intégré de services numériques choisis et mis à disposition de tous les acteurs de la communauté éducative d’une ou plusieurs écoles ou d’un ou plusieurs établissements scolaires dans un cadre de confiance défini par un schéma directeur. Il offre un lieu d’échange et de collaboration entre ses usagers, et avec d’autres communautés en relation avec l’école ou l’établissement. Cette action vise à développer la coopération à distance entre élèves d’une même classe ou non, d’une même école ou non, d’un même degré d’enseignement ou non, au sein de l’établissement comme en dehors…

Un élève “acteur de ses apprentissages” est un élève qui s’est approprié les savoirs et les savoir-faire enseignés. Ce que l’école lui a transmis est devenu sa propriété, son bien, à lui seul. Il s’agit ici d’expérimenter de nouvelles postures pour les enseignants et les élèves afin de faciliter cette appropriation par l’autonomie, la différenciation et le travail collaboratif. L’espace de la classe est modifié pour favoriser le travail de recherche collectif : plusieurs tableaux dédiés au travail personnel des élèves (et non un tableau pour le professeur seulement), déplacements, place accrue de l’oral pour comprendre, groupes de besoin, groupes hétérogènes. Le changement de posture et d’organisation scolaire invite à repenser les sujets travaillés en classe et la manière de les transmettre.

Cette action vise à apprendre à l’élève à regarder d’un œil critique (ami critique) le travail d’un de ses pairs en se référant aux objectifs visés et aux résultats d’apprentissage obtenus au regard des indicateurs identifiés par l’enseignant.
L’évaluation entre pairs donne lieu à un échange entre celui qui a produit et celui qui évalue, permettant ainsi de croiser les regards sur un même objet.

Objectif opérationnel : Développer l’entraide et le tutorat

La pédagogie coopérative dans une classe, au sein d’une structure scolaire ou entre deux structures scolaires s’appuie toujours sur l’entraide ou le tutorat.

« Envisager un tutorat des élèves de 2nde par les élèves du Conseil de Vie Lycéenne »
« Généraliser le tutorat des collégiens par des lycéens »

L’entraide permet à un groupe d’interagir face à une même difficulté. Les élèves sont amenés à confronter leurs idées pour tenter de répondre à une commande, à une problématique. Une pédagogie de l’entraide développe la compréhension, motive les élèves et les rend solidaires.

Le tutorat est une autre forme de travail collaboratif qui permet à un élève “qui sait” d’accompagner celui qui ne sait pas encore dans la construction de connaissances et de compétences jusqu’à l’acquisition d’un degré d’autonomie attendu. Le tutorat entre pairs permet ainsi de développer l’autonomie et de favoriser l’implication des élèves dans leurs apprentissages.

Une des missions du CVC ou du CVL est de proposer et d’organiser des tutorats d’élèves entrants par des élèves plus expérimentés qui seraient en fin de cycle.